CONTEXTE
Le projet des Centres d’Excellence Africains (CEA), soutenu par la Banque mondiale en Afrique de l’Ouest et Centrale, a été élaboré pour répondre aux besoins sans cesse croissants de la qualité de la formation et de la recherche appliquée. Le CERSA travaille en partenariat avec des institutions académiques et des structures privées au niveau au niveau international, régional et national.
A ce jour, 22 CEA sont soutenus et financés par la Banque mondiale à l’issue d’un processus rigoureux, transparent, selon les normes internationales et basée sur le mérite. Ces centres couvrent trois principaux domaines (agriculture, santé, science-technologie-mathématique) et sont hébergés par 8 pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Ghana, Nigéria, Sénégal et Togo) et du Centre (Cameroun).
Le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé est l’un des six Centres d’Excellence Africains dans le domaine agricole. La filière avicole dans le monde et le potentiel de son développement dans les économies de la sous-région sont très importants.
En effet, la protéine d’origine avicole reste la moins chère des protéines d’origine animale, avec environ 6 à 8 F cfa par gramme de protéine. Durant les vingt dernières années, la production mondiale d’œufs et de viande de volailles a connu une croissance spectaculaire. Les pays asiatiques à eux seuls ont enregistré 59% de cette croissance contre 44 % pour l’Afrique (deuxième continent le plus peuplé au monde).
En conséquence, les niveaux de consommation des produits de volailles sont au plus bas en Afrique par rapport au reste du monde. La consommation d’œufs de table est de 45 œufs par habitant et par an pour l’Afrique contre 145 pour le monde et celle de la viande de volailles est de 3,3 kg par habitant et par an pour l’Afrique contre 14 kg pour le monde. Or, le continent dispose d’un potentiel important pour le développement de la filière avicole.
Pour accélérer le développement de la filière avicole, les pays africains doivent investir dans la recherche et la formation des cadres et techniciens. Le CERSA se révèle l’outil incontournable qui permettra la formation de techniciens, de cadres et experts dans les sciences animales, le renforcement de capacités des techniciens en matière de production avicole afin de développer et d’améliorer la filière dans les pays de la sous-région. La formation des techniciens/scientifiques/experts au CERSA débouche sur la professionnalisation de la filière avicole et sa durabilité. La consommation de produits à base de volailles dépendra moins de l'importation, et fournira au consommateur des produits de qualité irréprochable.
La vision du CERSA est de développer et d’améliorer la création de capacités dans le secteur agricole en général et dans l’aviculture en particulier afin de consolider la sécurité alimentaire en Afrique de l'ouest.
En termes de mission, le CERSA s’investit dans la promotion et le développement de la filière avicole à travers la recherche, la formation et le renforcement de la collaboration entre les partenaires.
Pour réaliser sa mission, les objectifs du CERSA s’articulent autour de trois grands points à savoir :
- développer et améliorer la qualité des produits à base de volaille et renforcer le développement de la filière avicole en Afrique ;
- développer et lancer un programme régional de formation et de recherche en master et doctorat dans les sciences aviaires.
En matière de sciences aviaires, le CERSA dispose d’une grande expérience et de compétences avérées dans la formation des cadres de différents niveaux. Il est le principal pourvoyeur de chercheurs dans les institutions de recherche. En effet, plus de 25 enseignants-chercheurs de différentes institutions universitaires sont actifs dans les activités de recherche et de formation du CERSA.
Le CERSA est une structure de l’Université de Lomé. Sa gouvernance obéit aux mêmes règles que celles des facultés, écoles et instituts de l’Université de Lomé. En plus, un comité national de pilotage est mis en place par arrêté ministériel pour suivre et évaluer les actions du centre. Ce comité est présidé par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.